mercredi 16 octobre 2013

Le Big patinage des musées. Prise de conscience ou communautarisation ?




Le « Big bang des musées » a commencé en juillet dernier à se dégonfler. On pouvait espérer qu’il s’agisse d’un début de prise de conscience de ce qu’est la nature réelle d’un musée, ainsi que je l’écrivais sur ce blog, sans grand espoir.

Les habitués de ce dossier ne seront pas déçus ; il semble que le « Big patinage des musées » soit à présent en voie de communautarisation et qu’il n’y ait rien à espérer avant les élections de mai 2014, ce qui veut dire longtemps après. C’est le prix à payer lorsque l’on fait de la politique sans les politiques, des musées sans les musées, du forcing sans avoir en mains les cordons de la bourse, ni ceux des bâtiments. C’est dire qu’il ne serait pas étonnant qu’il ne faille rien attendre avant la formation du nouveau Gouvernement. Les musées (sans oublier les autres institutions scientifiques) vont dans cette perspective rester sans têtes jusqu’à la fin de l’année et peut être pour 545 jours.

La « direction intérimaire » depuis plusieurs années (pour mémoire en principe synonyme de provisoire) a donc encore de beaux jours devant elle, à la façon du viaduc de l’exposition universelle de 1958.

Pendant ce temps, le démantèlement est toujours à l’œuvre, le personnel très probablement dans l’inquiétude (donc dans la démotivation), la place des musées en mauvaise position dans le classement mondial, le prix d’entrée en hausse pour une offre en réduction et en sédimentation. Heureusement le non prioritaire « Musée fin des Musées » va régler la question. Formidable !

Voilà plusieurs années à présent que les musées royaux sont dans une impasse, dont on ne voit pas le bout. Ce projet de fusion n’entraîne visiblement l’adhésion de personne. Les musées, l’Institut Royal du Patrimoine Artistique et les établissements scientifiques fédéraux (ESF) en général en souffrent au lieu d’y trouver un nouveau souffle. C’est à se demander si ce projet et ses promoteurs ne sont pas devenu un véritable obstacle au règlement rapide et raisonnable de cet épineux dossier et donc au développement des ESF, sensés être « sauvés » ? Il faut revenir à des principes de gestion muséale qui ont fait leurs preuves dans le monde entier. Quand et avec quels moyens humains et financiers ?

Il y a tout lieu d’être inquiet, rien ne bougera dans les semaines qui suivent. Personne ne semble avoir compris l’intérêt de ces musées pour eux-mêmes, la société, le tourisme, l’économie et l’emploi.

2 commentaires:

  1. "le personnel très probablement dans l’inquiétude (donc dans la démotivation)"...

    Quelques rapides sondages totalement non-scientifiques semblent indiquer que du "très probable" on est passé au "tout à fait certain" et que l'inquiétude fait plus souvent encore place à la colère ! Par contre, il reste encore une grande motivation... justement pour tenter d'éviter le naufrage total !
    Si quelqu'un a un projet efficace et réalisable, qu'il lève la main...

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    1. En effet, il manque un véritable projet scientifique, culturel et commercial, ainsi qu'une véritable direction. Le naufrage n'est pas loin : fermeture de Tour japonaise il y a dix jours et la semaine dernière la fermeture de l'exposition Van der Weyden pour cause de massacre du puits de lumière. GW

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