Museoland, DraguetLand, MobileLand ou véritables Musées ?

7445 pages lues sur ce blog depuis le 15 juin 2012.

Voilà qui traduit tout de même un véritable intérêt pour les musées royaux bruxellois. 

C’est peu penseront certains, mais c’est étonnant, si l’on sait que mon blog ne bénéficie d’aucun relais autre que les groupes sociaux ou professionnels sur Internet. Un seul de mes articles a été relayé par la presse belge, bien qu'ils soient tous envoyés à une trentaine de destinataires. Un second l'a été par un site spécialisé français très lu dans la profession et par les Historiens de l'Art ou les Archéolgues. Les deux ne touchent que le public habitué à s'informer sur le Net, c'est dire que la grande majorité des visiteurs de ces  musées ignore tout du découpage par appartement en cours, de l'inévitable abandon des collections non rentables et des bâtiments en voie de délabrement, avancé pour certains.

Pour être tout à fait objectif, il faut signaler quelques articles sur le sujet, annonçant les changements ou s'en félicitant, toujours sans que soit posé un regard critique sur les enjeux essentiels. 

7282 pages lues sont également un excellent indicateur de l'intérêt pour les musées. Ce blog est en effet consacré à 90% à la question du triste état des trois musées royaux et de l’Institut Royal du Patrimoine Artistique (pourtant à la pointe de la recherche), et les projets destructeurs qui les menacent. Projets présentés comme étant de grandes innovations porteuses d'un avenir meilleur pour chacune des institutions concernées.

Heureusement, je ne suis pas seul : il y eut un court instant les 25 professeurs d'université signataires d'un "Appel au Gouvernement", resté apparemment sans suite. Il y a surtout le très actif collectif MSM MZM (blog et Facebook), ainsi que quelques actions ponctuelles d'intervenants moins réguliers, mais tout aussi intéressés à la cause.
Malgré cela, il n'y a toujours pas le moindre signe politique de quoi que ce soit de positif. Heureusement, le dossier suscite un intérêt grandissant parmi les Députés et Sénateurs, à présent au nombre de six à poser régulièrement des questions parlementaires.

Les réponses ministérielles sont toujours consternantes et dénotent une méconnaissance des institutions muséales, ainsi qu'une réelle volonté de marchandisation du secteur et donc d'un abandon définitif du financement des musées et du secteur culturel connexe.

Que faut-il faire pour que cela bouge et que l’on revienne « à la réalité » telle qu’elle se vit dans tous les pays où les musées sont sortis de leur gangue poussiéreuse et ont été modernisés dans la foulée de l’impulsion donnée par Jack Lang au début des années quatre-vingts ? Ils sont tous devenus des moteurs économiques soit locaux, soit régionaux et parfois internationaux pour les plus grands. Pourquoi les musées royaux bruxellois seraient-ils les seuls à devenir des MuseoLand, des DraguetLand ou des MobileLand régionaux ?

Merci infiniment à mes lecteurs, qui, je l’espère seront plus nombreux encore.