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GW
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Voilà bien une exposition que je ne
m’attendais pas à aller voir. Je la croyais même fermée. Jurrasic Park vous a donné des boutons ? Quelques séquelles
persistaient aussi chez moi. L’antidote se trouve au Museum National d’Histoire
Naturelle. Allez-y, le remède est efficace.
Entré par hasard, inutile de dire que
j’ai commencé le parcours avec a priori et appréhensions, regrettant mon audace
à peine ma carte de presse rangée. La surprise est immédiate dès la première
des trois salles. On plonge tout de suite dans la découverte de l’environnement de ce Tyrannosaurus
rex âgé de 67 millions d’années. Le spécimen exposé est un carnivore découvert
en 2013, dans le Montana, par une équipe du Naturalis Biodiversity Center de
Leiden aux Pays-Bas.
Un film de quelques minutes permet ensuite
de découvrir le travail de différentes missions paléontologiques et les
circonstances de la découverte de ce T-Rex. C’est l’occasion de se rappeler
qu’il s’agit réellement d’une science bien éloignée du folklore propagé par ces
chers Indiana Jones et Steven Spielberg.
Il existe seulement un autre spécimen,
un peu plus complet. C’est dire si cette belle femelle T-Rex, appelée Trix, que
l’on découvre dans la deuxième salle, est rare. Tout est démesuré chez elle, à
commencer par son imposant crâne qui, par chance, n’a pas été déformé par un
long séjour dans le sous-sol du désert du Montana : 12,5 m de long, 4 m de
haut et elle pesait 8 tonnes.
L’essentiel à connaître est très
clairement expliqué sur les murs : anatomie, environnement, régime
alimentaire etc… sans oublier ses combats. En effet, Trix ne devait pas
détester se battre et la chasse, même pour un animal de cette taille, n’était
visiblement pas sans risques. Le nombre impressionnant de blessures qui ont
laissé une trace sur son squelette en attestent. Cependant, Trix devait être
une force de la nature car elle a survécu aux plus importantes, avant de mourir
dans la trentaine.
La troisième salle, bien que
didactique et ludique, n’est pas moins intéressante. Elle laissera un souvenir
pour de longues années chez les plus jeunes. Les plus âgés ne l’avoueront
peut-être pas, mais ils ne seront pas moins insensibles. Les auteurs de
l’exposition parviennent à capter l’attention de tous à propos de paléobiologie,
de méthodes de fouilles, d’environnement, etc… Un nouvel exemple réussi de
l’usage intelligent de l’interactivité : il est possible d’être ludique et
scientifique, et intéressant. Vous vous souviendrez longtemps que ces
« monstres » pouvaient atteindre une vitesse de 20 km/h et qu’ils
avaient un art bien à eux de la séduction. Avez-vous déjà touché la peau
momifiée d’un dinosaure semblable ? Il vous suffira de trouver le moulage
sur lequel vous pourrez tester cette curieuse sensation.
Dernière chose, importante, car
souvent redoutée : les textes sont courts, précis, les images et vidéos
informatives et utiles, sans être indigestes et fatigantes. Le visiteur sort de
l’exposition en se disant « déjà ! ». Il vient pourtant d’y
passer une petite heure.
Un petit saut à la galerie de
l’évolution ?
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Ronan
Allain, paléontologue et maître de conférences au Museum d’Histoire naturelle
est le commissaire de l’exposition.
A
voir jusqu’au 4 novembre 2018.
Ouvert tous les jours, sauf le mardi.
De 10 h à 18 h.
Tarif plein : 14 €.
Tarif réduit : 9 €.
2 adultes + 2
enfants : 36 €.
Plus
d’informations pratiques :
Merci pour cet article qui donne vraiment envie d'aller voir cette expo. Je n'y aurait pas été.
RépondreSupprimerMerci (je découvre seulement aujourd'hui votre commentaire à la faveur du changement de l'interface du Blog).
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