mardi 25 septembre 2018

Bonne nouvelle : T-Rex est encore à Paris !


Photo GW

Voilà bien une exposition que je ne m’attendais pas à aller voir. Je la croyais même fermée. Jurrasic Park vous a donné des boutons ? Quelques séquelles persistaient aussi chez moi. L’antidote se trouve au Museum National d’Histoire Naturelle. Allez-y, le remède est efficace.


Entré par hasard, inutile de dire que j’ai commencé le parcours avec a priori et appréhensions, regrettant mon audace à peine ma carte de presse rangée. La surprise est immédiate dès la première des trois salles. On plonge tout de suite dans la découverte de l’environnement de ce Tyrannosaurus rex âgé de 67 millions d’années. Le spécimen exposé est un carnivore découvert en 2013, dans le Montana, par une équipe du Naturalis Biodiversity Center de Leiden aux Pays-Bas.

Un film de quelques minutes permet ensuite de découvrir le travail de différentes missions paléontologiques et les circonstances de la découverte de ce T-Rex. C’est l’occasion de se rappeler qu’il s’agit réellement d’une science bien éloignée du folklore propagé par ces chers Indiana Jones et Steven Spielberg.

Il existe seulement un autre spécimen, un peu plus complet. C’est dire si cette belle femelle T-Rex, appelée Trix, que l’on découvre dans la deuxième salle, est rare. Tout est démesuré chez elle, à commencer par son imposant crâne qui, par chance, n’a pas été déformé par un long séjour dans le sous-sol du désert du Montana : 12,5 m de long, 4 m de haut et elle pesait 8 tonnes.
L’essentiel à connaître est très clairement expliqué sur les murs : anatomie, environnement, régime alimentaire etc… sans oublier ses combats. En effet, Trix ne devait pas détester se battre et la chasse, même pour un animal de cette taille, n’était visiblement pas sans risques. Le nombre impressionnant de blessures qui ont laissé une trace sur son squelette en attestent. Cependant, Trix devait être une force de la nature car elle a survécu aux plus importantes, avant de mourir dans la trentaine.

La troisième salle, bien que didactique et ludique, n’est pas moins intéressante. Elle laissera un souvenir pour de longues années chez les plus jeunes. Les plus âgés ne l’avoueront peut-être pas, mais ils ne seront pas moins insensibles. Les auteurs de l’exposition parviennent à capter l’attention de tous à propos de paléobiologie, de méthodes de fouilles, d’environnement, etc… Un nouvel exemple réussi de l’usage intelligent de l’interactivité : il est possible d’être ludique et scientifique, et intéressant. Vous vous souviendrez longtemps que ces « monstres » pouvaient atteindre une vitesse de 20 km/h et qu’ils avaient un art bien à eux de la séduction. Avez-vous déjà touché la peau momifiée d’un dinosaure semblable ? Il vous suffira de trouver le moulage sur lequel vous pourrez tester cette curieuse sensation.

Dernière chose, importante, car souvent redoutée : les textes sont courts, précis, les images et vidéos informatives et utiles, sans être indigestes et fatigantes. Le visiteur sort de l’exposition en se disant « déjà ! ». Il vient pourtant d’y passer une petite heure.
Un petit saut à la galerie de l’évolution ?

Photo GW



Ronan Allain, paléontologue et maître de conférences au Museum d’Histoire naturelle est le commissaire de l’exposition.

A voir jusqu’au 4 novembre 2018.
Ouvert tous les jours, sauf le mardi.
De 10 h à 18 h.

Tarif plein : 14 €.
Tarif réduit : 9 €.
2 adultes + 2 enfants : 36 €.

Plus d’informations pratiques : 



2 commentaires:

  1. Merci pour cet article qui donne vraiment envie d'aller voir cette expo. Je n'y aurait pas été.

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    1. Merci (je découvre seulement aujourd'hui votre commentaire à la faveur du changement de l'interface du Blog).

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