Camille Corot
Paris, 1796 - 1875
Cette page, quelque peu sommaire, réalisée par le spécialiste
universitaire du peintre, permet simplement de trouver l'essentiel de mes articles scientifiques et ouvrages publiés à propos de Camille Corot.
Un paragraphe fait le point sur les publications importantes des prédécesseurs.
Expositions
2013-2014
Douai, Musée de la Chartreuse.
Carcassonne, Musée des Beaux-Arts.
2013-2014
Douai, Musée de la Chartreuse.
Carcassonne, Musée des Beaux-Arts.
Botte (Marie-Paule), Nathalie Michel-Szelechowska, Gérard de Wallens, sous la dir. conjointe de), Corot dans la lumière du Nord, Douai, Musée de la Chartreuse, Carcassonne, Musée des Beaux-Arts, 2013, 287 p.
Ce catalogue de l’exposition présentée à Douai puis à Carcassonne étudie l’intérêt de Camille Corot pour les paysages du Nord de la France, à partir de 1851 et les artistes arrageois et du Douaisis. Pendant vingt-trois ans, il se rend presque chaque année dans cette région. Il y éprouve les techniques picturales et graphiques à de nouvelles lumières et expérimente des procédés nouveaux. Les liens amicaux avec la famille Dutilleux sont au cœur de cet intérêt et font l’objet d’une attention particulière, ainsi que son influence sur les peintres de la région. L’exposition et le catalogue sont organisés en sept sections. Il comprend notices, essais et appareil critique.
Pour ma part, outre 48 notices d'œuvres, j'étudie dans ce catalogue quatre aspects de ses nombreux séjours.
Alfred Robaut a-t-il livré tous ses secrets ?, dans Corot dans la lumière du Nord, Douai,
Musée de la Chartreuse, Carcassonne, Musée des Beaux-Arts, Douai, 2013, p.
200-205.
Alfred
Robaut est un personnage central dans l’œuvre et la vie de Corot. Il est
l’auteur du premier véritable catalogue raisonné de l’Histoire de l’Art
consacré à Corot (publié par Etienne Moreau-Nélaton). Cependant de nombreuses
interrogations subsistent sur son rôle exact et d’autres sont apparues au fil
du temps sur la façon dont il a rédigé ce catalogue.
Le carnet du voyage de Dutilleux et Corot en
Belgique et aux Pays-Bas, dans Corot
dans la lumière du Nord, Douai, Musée de la Chartreuse, Carcassonne, Musée
des Beaux-Arts, Douai, 2013, p. 180-189.
Corot et
Dutilleux voyagent ensemble en Belgique et en Hollande du 29 août au 7
septembre 1854. Etude du voyage, des œuvres et de l’influence de ce voyage sur
l’œuvre de Corot.
L’énigme
de La route de Sin-Le-Noble près Douai, dans Corot dans la lumière du Nord, Douai, Musée de la Chartreuse,
Carcassonne, Musée des Beaux-Arts, Douai, 2013, p. 74-81.
L’étude
(collection particulière) et le tableau (Musée du Louvre) sont au cœur d’une
légende connue depuis la fin du XIXe siècle, acceptée par tous, mais
jamais démontrée. La littérature critique et scientifique s’en sont longtemps
servi pour affirmer que le tableau du Louvre a été peint en plein air. Cet
article démontre par l’histoarchéométrie que c’est l’étude qui fut peinte sur
le motif.
Les
faux Corot. Mythe ou réalité ? Un urgent besoin de catalogue scientifique, dans Corot dans la lumière du Nord, Douai,
Musée de la Chartreuse, Carcassonne, Musée des Beaux-Arts, Douai, 2013, p.
264-275.
Version
française de l’article paru en 2012 en allemand dans le catalogue de
l’exposition organisée à Karlsruhe. Il s’agit d’une synthèse de la question des
"faux", réalité largement mythifiée qu'il convient de ramener à de
plus justes proportions. L'analyse passe en revue l'ensemble des causes de ce
phénomène qui ne touche pas plus Corot que ses confrères les plus célèbres. La
nécessité de refonte du catalogue scientifique est démontrée, ainsi que
l'emploi, pour y parvenir, des méthodes de laboratoire dont la discipline peine
à se trouver un nom. Je suggère dans cet article de remplacer le trop long
"méthodes de laboratoire pour l'étude des œuvres d'art" ou
"l'archéométrie appliquée à la peinture de chevalet" par
« histoarchéométrie », qui a l'avantage de se traduire aisément en
anglais par « Histoarcheometry ».
2012-2013
Karlsruhe, Staatliche Kunsthalle.
Camille Corot. Natur und
Traum,
Karlsruhe. Staatliche Kunsthalle. 29 septembre 2012 – 6 janvier 2013.
Die falschen Corots : Mythos oder
Wirklichkeit ? Über die dringende Notwendigkeit eines wissenschaftlichen
Kataloges, p. 445-457.
Bibliographie sélective
L’essentiel de la bibliographie a été publiée dans le
catalogue de l’exposition rétrospective de 1996 :
- Pantazzi (M.), V. Pomarède assisté de G. de Wallens, G. Tinterow assisté de A. M.
P. Norton, Corot (1796-1875).
Paris, Galeries Nationales du Grand Palais. Ottawa, Musée des Beaux-Arts du
Canada. New York, The Metropolitan
Museum of Art, Paris, 1996.
Ce catalogue a été
traduit en anglais.
Corot
et Barbizon ont été étudiés dans :
- Pomarède (V.) et G. de Wallens (sous la dir. de), L'école de Barbizon. Peindre en plein air avant l'impressionnisme.
Lyon. Musée des Beaux-Arts. 22 juin - 9 septembre 2002, Lyon, 2002, 319 p.
Dans ce catalogue, j'étudie particulièrement les aspect suivants :
- La nature avant Barbizon, p. 118-139.
-
Une succursale de l'Italie (1810 - 1840),
p. 140-173.
Quelques aspects particuliers
Les motivations de Corot sont mal connues. Il ne semble pas avoir voulu, si l'on examine son œuvre, délivrer de "message" social, politique ou culturel particulier. Il s'est en outre peu exprimé lui-même sur cette question, à l'exception d'une seule fois, où le moteur de sa passion semble clairement exprimée :
- Wallens (G. de), Corot expliqué par Corot ou comment
convertir au bien par la peinture, dans La
Revue des Archéologues, Historiens de l'Art et Musicologues de l'Université de
Louvain. t. I. (2003), Louvain-La-Neuve, 2004.
- Wallens (G. de), La déclaration de succession de Camille Corot, dans La Revue des Archéologues et Historiens d'Art de Louvain, Louvain-La-Neuve, 1999.
Corot a longtemps été décrit comme un autodidacte, prodigieux "miracle" sorti de néant, sans formation particulière et connaissant peu les grands peintres du passé. La découverte de son inscription parmi les copistes agréés du Louvre, contribue grandement à démontrer le contraire :
- Wallens (G. de), Corot as a copyst at the Louvre, and new evidence on his technique, dans The Burlington Magazine, Londres, novembre 2001, p. 685-686.
- Wallens (G. de), Der Spiegel der Diana. Der Nemisee - Quelle der Inspiration für das Werk von Camille Corot, dans Belvedere. Österreichische Galerie im Belvedere, Vienne, 1999, p. 84-95.
- Wallens (G. de), La problématique du faux chez Corot dans les paysages de synthèse Franco-Italiens. A propos d'un tableau inconnu, dans La Revue des Archéologues et Historiens d'art de Louvain. XXV, Louvain-La-Neuve, 1992.
Autoportrait, huile sur toile, 33 x 25 cm, Florence, Galerie des Offices, ca 1840. |
L'analyse scientifique, qui ne s'appelait pas encore "l'histoarchéométrie" a réuni en 1995-1996 trois conservateurs (musée, laboratoire, restauration) et un universitaire autour de 85 tableaux de Corot essentiellement conservés au Musée du Louvre :
- Corot. 85 tableaux du Louvre (Art et Science), Paris, CD ROM, RMN-DMF-LRMF, 1996 (avec A. Lautraite, V. Pomarède, A. Roquebert).
- Camille Corot. The
Solitude. Recollection of Vigen, Limousin, 1866, dans J. Arnaldo (ed. par), Carmen
Thyssen-Bornemisza Collection, vol. I, Madrid, 2004, p. 310-311.
- Camille Corot. Diana Bathing (The Fountain),
1869-1870, dans J. Arnaldo (ed+. par), Carmen
Thyssen-Bornemisza Collection, vol. I, Madrid, 2004, p. 312-313.
Le colloque organisé dans le cadre de l'exposition rétrospective de 1996 a fait le point sur les connaissances :
- Pomarède (V.), C. Stefani, G. de Wallens (ouvrage collectif sous la dir. de), Corot, un artiste et son temps. Actes des colloques organisés au
Musée du Louvre les 1er et 2 mars 1996 et à l'Académie de France à
Rome, Villa Médicis, le 9 mars 1996,
Paris, 1999.
- Wallens (G. de), Addendum au catalogue de l’exposition Corot. Paris.
1996. Datation de certains tableaux exposés, dans Actes du colloque international Camille Corot,
Paris, 1998, p. 22 (avec V. Pomarède).
- Wallens (G. de), Redécouvrir Camille Corot. Bilan de
l'exposition du bicentenaire de la naissance de l'artiste, dans La Revue des Archéologues et Historiens
d'Art de Louvain, (1997),
Louvain-La-Neuve, 1998.
Biographie de Corot
L’essentiel des connaissances est publié dans le catalogue de l’exposition rétrospective de 1996 (voir plus haut). Une version succincte « de poche » est parue dans la collection Découvertes chez Gallimard :
- Pomarède (V.), G. de Wallens, Corot. La mémoire du paysage, Paris, 1996.
Les mêmes sont également les auteurs d’une notice de dictionnaire qui n’existe pour l’instant qu’en allemand :
- Corot, dans Allgemeines Künstlerlexikon. Die Bildenden Künstler aller Zeiten und Völker. vol. 21, Munich - Leipzig, 1999, p. 278-283.
Le lecteur très pressé trouvera les très grandes lignes dans :
- Pomarède (V.), O. Bonfait, L'ABCdaire de Corot, Paris, 1996.
Trois livres ont également été édités en 1996 :
- Pomarède (Vincent), Corot, Paris, Flammarion, 1996.
- Wallens (G. de), présentation de V. Pomarède, Corot, Paris, Le Chêne- Somogy, 1996 (épuisé, 10 000 exemplaires vendus).
- Wallens (G. de), présentation de V. Pomarède, Corot, Paris, Editions France Loisirs, 1996 (épuisé, 5 000 exemplaires vendus).
Une notice a été publié sur Wikipedia (dont je ne suis pas à l'origine).
Une courte, mais complète, biographie a été publiée :
- Wallens (G. de), Corot. La soif inextinguible de peindre, dans Dossier de l'Art. Numéro spécial, Dijon, mars 1996.
Cet article est intégralement repris dans L'Estampille - L'Objet d'Art, Dijon, mars 1996.
Arts Graphiques
- Deux chevriers se reposant aux environs de Saint-Laurent sur le chemin de Genzano, dans E. Brugerolles (sous la dir.de), Le partage d’une passsion pour le dessin, Paris, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Mars-juin, Paris, 2017.
- Camille Corot. Paysage avec un berger (la Galleria di Sotto, Albano), dans E. Brugerolles (sous la dir. de), Suite française. Dessins de la collection Jean Bonna. Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, Paris, 2006, p. 288-290.
Corot pour les enfants
Les lecteurs plus jeunes n’ont pas été oubliés :
- Laroche (C.), C comme Corot, Paris, 1996.
- Pomarède (V.), Promenades avec Corot (Chercheurs d’art), Paris, 1996.
Vulgarisation scientifique
L’exposition rétrospective de 1996-1997 a aussi été l’occasion d’une série de publications dites de vulgarisation :
- Wallens (G. de), Corot. L'homme heureux par excellence (Le Petit Journal des Grandes Expositions), Paris, RMN, 1996 (Guide officiel de l'exposition), 15 p. 26 ill.
- Wallens (G. de), Camille Corot au Grand Palais. Des facettes innombrables, dans Corot, le génie du trait (Cahiers pédagogiques des expositions. Bibliothèque Nationale de France), Paris, 1996.
- Wallens (G. de), Corot. Les essentiels, dans Connaissance des Arts. Numéro spécial, Paris, février 1996.
- Wallens (G. de), Corot : de la réplique au faux, dans Muséart. Numéro spécial, Paris, février 1996.
Il est également question de Corot dans :
- Pomarède (V.), O. Meslay, M. Hilaire, G. de Wallens, E. Foucart-Walter, Paysages d’Italie, dans Dossier de l’art, Dijon, mai 2001.
Les prédécesseurs
Cette
longue litanie pourrait faire croire que la production bibliographique relative
à Corot n’est due qu’à deux auteurs. Nous faisons bien naturellement appel dans
chacun de ces écrits à nos prédécesseurs, dont certains sont aux origines de la
rénovation de la compréhension de ce que fut l’œuvre et la vie de ce grand
paysagiste du XIXe siècle. Il faut en premier lieu citer Germain Bazin (Corot, Paris, 1942, 1951 et 1973), qui est également l’auteur dans
cet ouvrage, de la première contribution importante à l’étude scientifique des
faux. Je lui suis redevable du premier article scientifique publié
sur cette question (Le problème de l'authenticité
dans l'œuvre de Corot, dans Bulletin
du Laboratoire du Musée du Louvre, Paris, 1956, p. 18-48), à
l’approfondissement de laquelle Madeleine
Hours a également contribué (e. a. : Figures de Corot. Observations et
présentation de radiographies exécutées d’après les portraits et compositions
du Musée du Louvre, dans Bulletin du
Laboratoire du Musée du Louvre. n° 7, Paris, 1962,
p. 3-40).
Germain Bazin est également à l’origine de la première exposition importante
sur les figures (avec le concours de Sylvie
Béguin, Madeleine Dreyfus-Bruhl, Marie-Thérèse
Lemoyne de Forges, Figures de Corot. Musée du Louvre. Juin-Septembre 1962, Paris, 1962).
Hélène
Toussaint a poursuivi ce travail de rénovation
dont le fruit, limité aux collections françaises, a été présenté à l’exposition
rétrospective de 1975 (avec le concours de Geneviève
Monnier, Martine Servot, Hommage à Corot. Peintures et dessins des collections françaises.
Orangerie des Tuileries, 6 juin - 29 septembre 1975, Paris, 1975).
Il a fallu ensuite
attendre presque trente ans pour que ces prolégomènes trouvent leur accomplissement
dans le travail mené par Peter Galassi sur la période italienne de Corot (Corot en Italie : la peinture de plein-air et la tradition classique, traduit de
l'anglais par Jeanne Bouniort,
Paris, 1991). Il convient
également de citer Michael
Clarke (Corot and the art of landscape, Londres, British Museum Press, 1991, 160 p.).
V. Pomarède a
ensuite donné un premier aperçu nouveau sur les relations de Corot et de son
premier maître Michallon (Les relations de Michallon et de Corot :
l'enseignement du paysage historique et le partage du plein air, dans V. Pomarède
(sous la dir. de), B. Lesage
et C. Stefani, Achille-Etna Michallon (Les dossiers du Musée du Louvre), Paris, 1994, p. 156-160.
Parallèlement à
l’œuvre de Corot, c’est la conception même de la peinture de paysage en plein-air, et surtout notre compréhension de celle-ci, qui
est au cœur de chacun de ces ouvrages et qui a été profondément modifiée et
ramenée au plus près de ce qu’elle fut dans l’esprit des concepteurs et des
artistes qui la pratiquèrent.
Les auteurs de
l’exposition de 1996-1997 ont ensuite appliqué à l’œuvre entière la démarche entamée
dans les années cinquante et ont permis de présenter une nouvelle compréhension
de l’œuvre et de l’homme. Ainsi apparaît-il aujourd’hui dégagé de sa gangue
hagiographique et plus proche du dernier des classiques, que du précurseur des
Impressionnistes, position qu’il revendique à plusieurs reprises et de
différentes façons.
Outre les deux expositions citées au début de cette page, quatre autres ont depuis 1996 fait le point sur différents aspects de l’œuvre de Corot :
- Madrid, 2005 : Corot. Naturaleza. Emocion. Recuerdo, Museo Thyssen-Bornemisza,
- Reims, 2009 : De Corot à l’art moderne : souvenirs et variations, Reims. Musée des Beaux-Arts, Tokyo, Musée d'Art Occidental, Kobe, Musée de la ville,
- Genève, 2010 : Corot en Suisse, Musée Rath,
- Winterthur, 2011 : Corot - L'Armoire secrète, Eine Lesende im Kontext, Sammlung Oskar Reinhart.
Signalons enfin que la
disparition progressive de tous les spécialistes de cet artiste semble
s’arrêter. Notre volonté affichée dès 1996 d’élargir ce cercle particulièrement
restreint, et notre travail, a fait une émule : Nathalie
Michel-Szelechowska qui réalisé une thèse de doctorat, soutenue à l’Université Paris IV-Sorbonne sur Corot à
Ville-d’Avray en 2008.
Théâtre
Enfin,
je ne voudrais pas terminer sans citer l’excellente pièce intitulée Corot, écrite par Jacques Mougenot, mise en scène par Jean-Laurent Cochet et jouée souvent à guichets fermés entre 1996 et
2000, à Paris, en province et à l’étranger. Les très beaux décors ont été imaginés et réalisés par Marie-Laurence Gaudrat.
- Wallens (G. de), Camille Corot.
Peinture, nature, poésie et théâtre, dans Corot (pièce de Jacques Mougenot), Théâtre Daunou, Paris,
1997-1998.
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