Ni plan B, ni plan caché pour les musées royaux et les ESF ? Une rencontre avec la Secrétaire d'Etat Elke Sleurs

 

Le Musée Royal des Beaux-Arts de Bruxelles (c)

Beaucoup de choses ont été dites, écrites, pas toujours vérifiées, quelquefois interprétées ou mal comprises. Si les politiques manifestent peu d’intérêt pour les musées, il est évident que les médias dans leur ensemble connaissent mal ou pas du tout l’univers des musées. Il est souvent regardé comme un lieu élitiste, poussiéreux, très ennuyeux (ce qui n’est plus le cas depuis longtemps) ou comme une sorte de Disneyland culturel (ce qui n’est jamais le cas des meilleurs musées). Comment s’étonner dès lors d’une couverture aussi particulière ? Qui plus est, dans certaines circonstances, pas exempte de coloration politique. Un exemple tout simple devrait suffire à donner la mesure : la confusion entre Art Moderne, Art Contemporain et Art actuel est permanente et généralisée. Un étudiant de première année en Histoire de l’Art serait recalé.

Musées Royaux bruxellois : une mort programmée

« Il y a un plan caché »

Je me suis trompé ! Et lourdement ! La lecture de la déclaration gouvernementale m’avait en effet rassuré. Prenant même le risque de le l’écrire. Doux rêveur ! J’avais bien entrevu les risques communautaires, cependant l’esprit général de ce texte permettait de penser que les instances politiques avaient enfin compris comment gérer un musée. A tout le moins, une direction compétente pouvait y trouver matière à travailler comme on le fait au Louvre, à la National Gallery de Londres, au Metropolitan Museum of Art de New York ou au Kunsthistorisches Museum à Vienne. Bref, dans toutes les grandes maisons du monde. Evidemment, j’étais abasourdi par la suppression de Belspo, outil indispensable de la politique scientifique belge dans son ensemble, ayant largement fait ses preuves. Comment peut-on supprimer d’un trait de plume toute l’administration de la recherche scientifique d’un pays ? Cette institution paye peut-être les errements de son actuel président ? Mais à quel prix ! Je pensais naïvement qu’elle serait aussitôt remplacée par une structure équivalente, aussi efficace et dirigée par une personnalité à la compétence reconnue. Grave erreur ! C’était refuser de voir le communautaire au cœur des négociations de marchands de tapis ayant donné naissance à ce nouveau gouvernement (à l’instar de toute formation gouvernementale belge quelle que soit la couleur politique). 

Commentaires

Je n'ai pas validé récemment un commentaire parce qu'il me paraissait malveillant et j'ai supprimé la partie publicitaire d'un second parce que cela me semble déplacé. 

Subsidier la Culture ? Et puis quoi encore !

Merveilleuse explication aussi percutante que simple. C'est exactement ce que je répète inlassablement avec ce curieux sentiment de passer pour un rêveur. Obligation devrait être faite à tout homme politique de regarder cette courte vidéo.

Corot : Le souvenir de Mortefontaine vu par France Info

 
Tableauscopie produite l'été dernier par France Info tout en finesse. 100 secondes pour comprendre

Un musée d’Art moderne dans l'ancien garage Citroën à Bruxelles ?

Photo LLB

Guy Duplat a publié dans La Libre du 2 septembre 2014 une brève au sujet du projet d'installation d'un musée d'art moderne dans l'ancien garage Citroën situé le long du Canal à Bruxelles. Un merveilleux bâtiment, mais est-ce suffisant pour faire un musée sur une simple annonce fut-elle faite à grand renfort de médias ?

Les musées otages de l'art marketing ?

Une intelligente réflexion de Christian Combaz à propos de Versailles et l'art contemporain que l'on peut élargir sans hésiter. Ce n'est pas l'art contemporain qui est en cause, mais un segment très réduit, objet de toutes les spéculations et des manipulations dont les musées devraient se tenir écartés. Ils n'y ont rien à gagner, pas même une augmentation de la fréquentation ou de la notoriété.

Qui sera le prochain ?

Puit de Lumière (?) du défunt Musée d'Art Moderne de Bruxelles. Au fond une partie des salles fermées du Musée Royal des Beaux-Arts de Bruxelles (Photo Daniel Locus)

 
La question que pause Didier Ryckner dans la Tribune de l'Art vaut la peine d'être étendue à la Belgique.