lundi 27 mai 2019

Retour de la peinture hollandaise au musée des Beaux-Arts de Bruxelles. Rayons de soleil en vue.

Détail de : Frans Hals (Dutch, 1582/83–1666), The Van Campen Family in a Landscape (fragment), ca. 1623–25, huile sur toile, 151 x 163.6 cm, Toledo Museum of Art (Ohio), inv. 2011.80.



Il vaut mieux ne pas compter les années de fermeture de très nombreuses salles de ce beau Musée, ni le nombre de tableaux invisibles pour cause de fuites d’eau dans les toitures, ni le nombre de salles à la muséographie vieillie. Les musées fédéraux sont depuis longtemps étranglés par les restrictions budgétaires, les réductions de personnel, l’absence d’autonomie de gestion et les batailles de chapelles. 


On me dira que certains se sont passés eux-mêmes la corde autour du cou. C’est difficilement contestable, mais je n’ai pas envie de m’attarder là-dessus aujourd’hui. Tout a été dit et il me semble beaucoup plus intéressant de se réjouir de l’ouverture très réussie le 1er février dernier des nouvelles salles consacrées à la peinture hollandaise du XVIIe siècle.




C’est inévitablement avec une certaine appréhension que je descends les marches qui conduisent à l’entrée de ces nouvelles salles dont les fenêtres ouvrent sur le palais de Charles de Lorraine, l’un des joyaux mal connu de Bruxelles. 

La porte pas encore refermée, la-télé transportation est réussie, même si le visiteur lambda que j’essaie de toujours être ne trouve rien du matériel pédagogique habituel. Le Siècle d’Or des Pays-Bas du XVIIe siècle se déploie dans deux grandes salles longitudinales, elles-mêmes divisées en salles thématiques. L’impression de plonger dans un intérieur hollandais frappe dès l’entrée par la sobriété de la muséographie, la beauté des couleurs, de l’éclairage, la constitution des ensembles, l’équilibre de l’accrochage qui favorise le contact avec chacune des œuvres.




Tous les peintres intéressants, y compris les moins connus, sont présents : Bloemart, Brouwer, Frans Hals, Pieter de Hooch, Nicolaes Maes, Rembrandt, van Goyen, Ruysdael, etc… En tout, une centaine de portraits, de paysages, d’intérieurs, de natures mortes (je préfère largement vie silencieuse), de scènes de genre, de marines, de vues de villes, etc… Les salles situées le long de la cour du Palais offrent de surcroît la lumière du jour, luxe rare dans les musées ou expositions temporaires en Belgique et ailleurs.
Outre la beauté de la cour, le visiteur a la possibilité de voir ces œuvres dans la lumière pour laquelle, et avec laquelle, elles ont été créées, ce que l’accrochage bruxellois rend avec beaucoup de beauté et de sens.

A voir et à revoir sans modération.




Il faudra que je revienne. J’ai eu du mal à quitter les Pays-Bas du XVIIe siècle ; mon espace-temps s’est mal resynchronisé. C’est l’heure de la fermeture et je n’ai pas vu l’exposition des dessins du XVIIIe siècle.




Dutch spring. Ouverture des salles de la collection de l’école hollandaise.
Musée Royaux des Beaux-Arts, Bruxelles.
3, rue de la régence, 1000 Bruxelles.
www.fine-arts-museum.be
info@ fine-arts-museum.be
Métro : Parc ou Gare Centrale.

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