Cette question posée dans le numéro 4 de Museum Life, anodine en apparence, est grave. Grave parce qu’un directeur général de musée et professeur d’Histoire de l’Art dans une grande université est capable de se la poser publiquement. Grave parce que personne n’a réagi à cette énormité. Ni intellectuels, ni historiens de l’art, ni professionnels des musées, ni le public concerné, ni les médias. Il y aurait également bien des choses à dire sur l’ensemble de l’éditorial de Museum Life. Décidément, le belge a perdu sa capacité, connue depuis le Moyen Age, de manifester sa réprobation et de descendre dans la rue.
Après les « solutions innovantes » de Kandinsky, c’est une démonstration de plus de ce qui est à l’œuvre depuis longtemps : la fin des musées royaux et leur remplacement par de l’événementiel. Le Musée d’Art Moderne est déjà fermé, la pertinence de son existence est à présent mise en doute, avant très probablement d’être niée définitivement et remplacée par un show commercial, sans aucun lien avec l’idée même de musée.
« Curieusement », l’espace qu’il occupait, pourtant largement décrié, trouve grâce pour le Musée fin de siècle, autodéclaré de première importance… Et ce n’est sans doute pas fini.
La seule solution rapide, certaine et la moins onéreuse, c’est la réouverture du Musée d’Art Moderne dans les lieux mêmes où il est mort (puisque finalement ils conviennent pour un autre usage) et la relocalisation, le report ou l’abandon de ce « Musée fin de siècle », coûteux et non prioritaire. Il n’est probablement pas sans intérêt, mais hors de portée budgétaire. Particulièrement dans un moment où les instances officielles démissionnent de leur obligation de financement des Musées.
Il faut que le Musée d'Art Moderne retrouve rapidement sa place dans un projet réaliste, muséologique, et de bon sens. Il faut que la gestion muséale conforme aux normes internationales et actuelles remplacent l'événementiel hasardeux et polymorphe. Ce sont les seules garanties de la survie des Musées Royaux des Beaux-Arts, des Musées Royaux d’Art et d’Histoire et du Musée d’Art Moderne.
Ne me croyez pas, zappez, mais regardez les musées qui ont réussi leur modernisation et vous devriez le comprendre.
Après les « solutions innovantes » de Kandinsky, c’est une démonstration de plus de ce qui est à l’œuvre depuis longtemps : la fin des musées royaux et leur remplacement par de l’événementiel. Le Musée d’Art Moderne est déjà fermé, la pertinence de son existence est à présent mise en doute, avant très probablement d’être niée définitivement et remplacée par un show commercial, sans aucun lien avec l’idée même de musée.
« Curieusement », l’espace qu’il occupait, pourtant largement décrié, trouve grâce pour le Musée fin de siècle, autodéclaré de première importance… Et ce n’est sans doute pas fini.
La seule solution rapide, certaine et la moins onéreuse, c’est la réouverture du Musée d’Art Moderne dans les lieux mêmes où il est mort (puisque finalement ils conviennent pour un autre usage) et la relocalisation, le report ou l’abandon de ce « Musée fin de siècle », coûteux et non prioritaire. Il n’est probablement pas sans intérêt, mais hors de portée budgétaire. Particulièrement dans un moment où les instances officielles démissionnent de leur obligation de financement des Musées.
Il faut que le Musée d'Art Moderne retrouve rapidement sa place dans un projet réaliste, muséologique, et de bon sens. Il faut que la gestion muséale conforme aux normes internationales et actuelles remplacent l'événementiel hasardeux et polymorphe. Ce sont les seules garanties de la survie des Musées Royaux des Beaux-Arts, des Musées Royaux d’Art et d’Histoire et du Musée d’Art Moderne.
Ne me croyez pas, zappez, mais regardez les musées qui ont réussi leur modernisation et vous devriez le comprendre.
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