mardi 16 octobre 2018

Il vous reste un jour pour rencontrer Césarine Davin-Mirvault



C’est peu, mais cela vaut la peine si la Chapelle expiatoire est sur votre trajet ou à portée de métro ou de la gare Saint-Lazare. Oui, hélas, cela ne concerne plus que les parisiens ou ceux qui peuvent sauter dans un train séance tenante.
La belle, intéressante et courte exposition consacrée à l’avocat Claude-François Chauveau-Largarde (1756-1841), qui ferme ses portes aujourd'hui 16 octobre, est en effet le moyen le plus simple de voir l’une des rares œuvres connues de Césarine Davin-Mirvault (1773-1844).

Inconnue au bataillon penseront la plus-part d’entre-vous. Ce n’est pas faux. Adrien Goetz a dit dans sa chronique du Figaro ce qu’il faut penser de cette belle exposition conçue autour de l’avocat de la Reine Marie-Antoinette. On l’oublie complètement mais il est aussi le défenseur de quelques autres personnages devant le Tribunal révolutionnaire entre 1793 et 1794 et de Joséphine de Beauharnais lors de son divorce.
Il est déjà avocat depuis six ans lorsqu’éclate la Révolution en 1789. Il a bien failli y laisser la tête, mais il termine sa brillante carrière comme Conseiller à la Cour de Cassation.

Photo GW


Je voudrais m’arrêter quelques lignes sur le portrait de l’avocat peint par Césarine Davin-Mirvault. Le tout petit et très intéressant livret de l’exposition n’en dit rien. Pourtant il est la pièce centrale de cette exposition présentée dans la sacristie de la chapelle.
Très peu de choses sont connues à propos de cette portraitiste et miniaturiste. Une rapide recherche sur le web ne permet pas d’en savoir beaucoup plus. Quatre autres tableaux sont conservés dans des collections publiques et un article universitaire lui a été consacré en 1983 aux Etats-Unis[1] et un autre sur un blog en 2012[2]. Beaucoup plus d’informations devraient certainement être trouvées si l’on pouvait explorer ces quelques pistes. Une artiste de cette qualité, élève de David, de Suvée et peut-être d’Augustin doit laisser des traces. Un bon mémoire de fin d’études en perspective, voir un doctorat…


Singulièrement, ce portrait tranche avec les deux autres conservés à Versailles, dont je n'ai vu que les photographies. Elles permettent cependant de constater la virtuosité de Césarine, sa parfaite maîtrise technique et celle des conventions officielles.
Le portrait de Chauveau-Lagarde va plus loin. Il montre une artiste capable d’aller chercher en profondeur la personnalité de son modèle en quelques coups de pinceaux avec une économie de moyens dignes des grands portraitistes.
A voir toutes affaires cessantes.

La sacristie n’est pas régulièrement ouverte. Profitez-en pour jeter un coup d’œil sur le placard confessionnal.
Photo GW




 A suivre…



5 septembre – 16 octobre 2018.
Les mardis, jeudis, vendredis et samedis : 10h-12h30 et 13h30-17h (octobre à mars).

EN MÉTRO
Lignes 3, 12 , 13 et 14 station Saint-Lazare.
Lignes 3 et 13, station Saint-Augustin.
Lignes 3 et 9, station Havre-Caumartin.
Lignes 8, 12 et 14, station Madeleine.

EN BUS
Lignes 32, 43,49, 84 et 94

EN TRAIN
Gare Saint-Lazare et 5 à 10 minutes à pieds.




[1] Fine (Amy M.), Césarine Davin-Mirvault : "Portrait of Bruni" and Other Works by a Student of David, dans Woman's Art Journal, Vol. 4, N° 1 , New Brunswick, Spring - Summer, 1983, p. 15-20.

[2] https://blog.nmwa.org/2012/05/23/royalists-to-romantics-spotlight-on-cesarine-henriette-flore-davin/

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