vendredi 10 mai 2019

Tout est une question de franchise



Le monde merveilleux de Franchise expo Paris tenait salon du 17 au 20 mars 2019 Porte de Versailles. Le Livre et la Franchise, à côté l’un de l’autre ! Savonnettes quand tu nous tiens ! Juste la rue à traverser. Serait-ce donc vrai ? Suffirait-il de traverser la rue pour trouver le job idéal ? J’ai déjà essayé des dizaines de fois, manquant à chaque tentative de me faire renverser.
Bon je traverse et entre. Tout est beau, tout semble facile. Voilà qui est rassurant. Premier étonnement tout est une question de franchise, de la marque la moins connue jusqu'à la plus reconnue. Je déambule insouciant et presque heureux d’être là. Première ombre au tableau : Accor n’est pas présent. Etonnant pour un groupe de cette taille qui franchise toutes ses marques. Mauvais présage ?

Les habitués du Hall 2.2 connaissent bien l’étranglement qui sépare les deux grands espaces. Premier moment d’inquiétude réelle. Il est peuplé de stands d’avocats et de conseils tenant boutique les uns à côté des autres, comme n’importe quel commerçant. « Besoin d’un petit conseil Monsieur ? » « Euh non pas tout de suite ». Bien trop peur de la poignée de main à 150€. Terrifiant cette version contemporaine des Gorges du Vercors façon 44. La franchise ne doit donc pas être aussi simple et merveilleuse, comme tout porte à le croire depuis une heure. Comment les organisateurs n’ont-ils pas pensé à cet effet désastreux ?

L’entrée dans la seconde partie du Hall 2.2 me remonte le moral. Jeff de Bruges dresse son énorme stand. Déception : très beau, mais « ne pas toucher », ni goûter. Heureusement un lapin modèle Disneyland, sentant mon désarroi, me serre la main dans l’allée. Bienvenue ! C’est reparti, Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Ce cher Jean Yanne avait raison.
Enfin, j’arrive dans la zone occupée par les hôtels. Accor n’est pas là, c’est bien vrai. B&B Hotels me donne envie de me reposer quelques secondes. Hélas, trop de monde s’y presse. Je me console en grignotant tout ce que l’on me propose gentiment, en prenant bien soin de ne pas franchir la porte des stands. Tout un monde prêt à ne pas me lâcher m’y attend.

Sans m’en rendre compte, me voilà arrivé au milieu du « Village de la finance ». Ah bon ! Non seulement il va me falloir des avocats pour m’en sortir, mais je vais aussi devoir nager dans les grands fonds ! Je traverse en courant. La forêt hantée de Poudlard ne m’inquiéterait pas autant.
La sortie la plus proche me conviendra parfaitement. J’abandonne ma prospection hôtelière et retourne au Salon du Livre. Pardon Livre Paris.
Là, au moins, je sais où ne pas mettre les pieds. Un petit coup d’autoédition conciliera merveilleusement mon envie d’artisanat, de création et d’entreprendre.

Pas fou : La Mie Câline, est à la sortie de ce terrible village. Deux viennoiseries industrielles inhabituellement délicieuses me tombent dans les mains (on les dirait préparées par le boulanger du coin). J’en avais bien besoin. Volontiers une troisième, mais il faut prendre le risque de retomber dans le trou noir financier. Ce sera pour une autre fois.
Une carotte géante, cousine du Lapin, me salue à la sortie… Quoi de neuf docteur ? Terre ! Terre ! Une nouvelle oasis apparaît au loin. Paul innovation. Mille sabords ! Eux-aussi !



Tant pis, j’entre. Trop besoin de me poser, de reprendre mes esprits. Surprise, fini le refuge de montagne ou le salon de thé à la française. Ce cher Paul pénètre sur la pointe des pieds dans le XXIIe siècle. L’effet est réussi dès l’entrée : calme, grandes baies vitrées, lumière, pâtisseries, recharge mobile, wifi, chocolat chaud, tranquillité. Après une traversée mouvementée, retour progressif à la réalité.




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